
DÉAMBULATION ARTISTIQUE, CALLIGRAPHIQUE ET POÉTIQUE SUR LE THÈME DES ARBRES, DES JARDINS ZEN ET D’OEUVRES EXPOSÉES A LA FONDATION MAEGHT
Déroulé de l’événement qui a eu lieu le samedi 26 juillet, le matin et l’après-midi : déambulation de l’artiste japonaise Yuka Matsui depuis le labyrinthe de Miró jusqu’à la cour Giacometti, réalisant six performances en hommage au végétal – les arbres – et au minéral – les pierres.
Lecture d’extraits de poèmes et de textes en français, de haïku chantés en japonais et diffusion ponctuelle d’accompagnements musicaux.
Conception, mise en scène et narration : Matthieu Séguéla
I – LE PIN QUI MARCHE
(lieux : de L’Arc au pin d’Alep devant la céramique murale de Miró )

Entrée en scène de Yuka Matsui surgissant d’un grand Noren de sa création, pièce de tissu tissée au Japon sur laquelle sont figurés des arbres. L’artiste porte un plateau laqué noir sur lequel sont posés une branche de pin et deux pinceaux végétaux en aiguilles de pin. Accompagnement musical : Gagaku (musique de la Cour impériale japonaise).
II – KIGRAPHIE
(lieu : devant la céramique murale de Miró)

Déambulation de l’artiste jusqu’à un pin d’Alep où elle réalise une KIGRAPHIE, œuvre au pinceau végétal dessinée sur une feuille de papier washi entourant le tronc de l’arbre.

Lecture d’un extrait de texte d’Henri Matisse sur les arbres par Matthieu Séguéla

III – L’ARBRE QUI PARLE
(lieu : à proximité du chêne et contre le mur)

Écriture d’un haïku au pinceau et lecture chantée de deux autres par Yuka Matsui devant une installation de soixante « fûrin » (clochettes japonaises) suspendues aux branches d’un chêne vert cher à la famille Maeght. Ces clochettes tintinnabulent grâce aux bandelettes de papier ornées ou calligraphiées d’extraits de poèmes. Certains ont été publiés dans la revue Argile de la Fondation Maeght.

IV – LES PIERRES QUI PENSENT
(lieu : le chêne à proximité du Cadran solaire)

Dans le pourtour de la pierre présente antérieurement à la création du labyrinthe, Yuka Matsui placera 14 autres « pierres de papier » formant les 15 fameux rochers du jardin zen de Ryôan-ji à Kyoto. Jardin sec entouré d’arbres, admiré notamment par Miró, Malraux et Soulages.

Lecture d’un extrait de texte de Pierre Soulages sur le jardin de pierre de Ryôan-ji à Kyoto et sur les arbres.
V – LA DANSE DU SOL AGENS (soleil agissant)
(lieu : au pied de la sculpture de La fourche de Miró)

Danse traditionnelle aux évantails par Yuka Matsui en résonance avec le cercle de la sculpture de Joan Miró et les Trois soleils jaunes du mobile d’Alexander Calder (1965).
Mirô, La fourche, 1963 et Yuka Matsui avec l’éventail
Le public gagne ensuite la cour Giacometti en passant devant deux troncs parés d’obijime colorés. Ces cordelettes de kimono, réalisées avec de la soie issue de la sériciculture (culture des vers à soie se nourrissant de feuilles de mûrier) ornent de couleurs vives les sombres pins.
VI – CALLIGRAPHIE RÉVÉLÉE
(lieu : cour Giacometti côté pins)

Réalisation sur toile de deux calligraphies à base de sable noir.

Diffusion d’un accompagnement musical : Shakuhachi

l’idéogramme de ki (arbre) créé en matinée. Bijutsu (beauté, synonyme d’art) créé en fin d’après-midi.
Cette double création in situ clôt la performance en hommage à la Fondation Maeght à l’occasion de son soixantième anniversaire.
Le site du musée de la Fondation Maeght se trouve ici.
Article NICE-MATIN (26-7-2024)